A partir du 8 août
Cette exposition-parcours, visible en extérieur, présente des dates balises de l’histoire méconnue du site du Bois du Cazier, parfois émaillée de faits divers et d’occupations inattendues. Elle met aussi à l’honneur les associations mises sur pied dès 1985 pour la sauvegarde du lieu de mémoire. De manière chronologique, cette exposition démarre par la première fermeture programmée de 1961 et la grève de 1964. S’en suit le captage de grisou. Les années 80 sont marquées par les grandes mobilisations pour sa sauvegarde, qui aboutiront au classement du site en 1990 puis, après différentes phases de chantier à son ouverture au public en 2002. Depuis, les reconnaissances ont été nombreuses, tout comme les commémorations et les événements anniversaires… dont le triple de 2022.
Il y a 200 ans, en date du 30 septembre 1822, Eulalie Desmanet de Virelles, veuve d’un maître de forges, obtenait de l’État l’autorisation d’exploiter le charbon sous les bois qu’elle avait hérités de son cousin, le baron de Cazier. L’extraction du charbon dans la mine du Bois du Cazier durera près de 150 ans.
Après la fermeture, les liquidateurs de la société charbonnière ont pour mission la mise en conformité du site désaffecté avant de renoncer à la concession auprès de l’Administration des Mines. Ils sont responsables de la finalisation des dossiers de dégâts miniers en cours et de la sécurisation des puits. Pour les liquidateurs, tout argent rentrant est bon à prendre. Après avoir, dans un premier temps, revendu un maximum de matériel minier et de structures métalliques, ils vendent une petite partie de l’avant du site et louent diverses salles dans les bâtiments. Des activités diverses prennent vie sur ce site minier à l’abandon et chaque année, les commémorations organisées le 8 août le transforment en lieu de mémoire.
Peu à peu, plusieurs associations se mobilisent pour la sauvegarde du Bois du Cazier. La Région wallonne devient finalement propriétaire du site après une procédure d’expropriation pour « utilité publique ». Les grands travaux, financés par l’Europe via Objectif 1, seront couronnés de succès, tant par la fidélité du public que par les labels Patrimoine mondial de l’Unesco et Patrimoine européen.
Ce parcours raconte l’histoire du Bois du Cazier entre la première fermeture annoncée en 1961 et 2022, année d’un triple anniversaire (les 200 ans d’octroi de concession, les 20 ans d’ouverture du site au public et les 10 ans depuis la reconnaissance Unesco). Deux-cents ans de vie, d’ingénierie minière évolutive, de peines et de joies humaines, de rebonds politico-économiques, de combats pour maintenir l’outil de travail puis pour conserver la mémoire du mineur. Le site est toujours vivant !