A partir du 2 juillet
Les photographies qui composent cette exposition ont été prises en 2006 par Vincent Vincke, à la demande du Musée des Beaux-Arts de Charleroi, pour l’exposition « Résonances profondes. Portrait(s) du monde ouvrier : des icônes et des hommes ». En cette année du 50e anniversaire de la catastrophe du Bois du Cazier, cette exposition, pensée avec Coraly Aliboni, la commissaire, avait été conçue comme un hommage aux mineurs.
Chacun des portraits est réalisé, de manière systématique avec casque, lampe, bleu de travail et foulard. Soit autant d’attributs inaliénables, insigne de l’appartenance de ces hommes à une caste, celle des « gueules noires ». Sur fond neutre, les portraits, véritables photographies de carte d’identité, sont accompagnés d’une fiche signalétique permettant de retracer le parcours professionnel de chacun de ces hommes.
Revêtir symboliquement encore une fois cette tenue de travail a été perçu comme un honneur par ces hommes, conscient du patrimoine à transmettre. Celui de leur labeur, celui de leur histoire, celui d’une vie. Car ce geste a aussi libéré la parole…
Pour sa présentation au Bois du Cazier, l’exposition originelle est complétée de portraits de sidérurgistes et de verriers. Si l’ancien charbonnage marcinellois reste le lieu emblématique de l’épopée minière, il est aussi devenu, de par la présence des Musées de l’Industrie et du Verre sur son site, un endroit où les hommes qui firent prospérer d’autres secteurs d’activité ne sont, non seulement, pas oubliés, mais aussi mis en valeur.