“Pays Noir”

En 2021, le Bois du Cazier était contacté par Kennes Editions qui souhaitait publier une bande dessinée tout public sur l’histoire du site. Moins d’un an plus tard, cet album “Pays Noir – Bois du Cazier, mémoires d’un charbonnage” a pris forme sous le crayon du scénariste et dessinateur Sergio Salma et de la coloriste Amelia Navarro.

Voici comment l’auteur décrit son oeuvre: “Cet album est un biopic. Mais pas le biopic d’une célébrité ou d’un personnage historique remarquable, c’est le biopic d’un charbonnage. Et qui pouvait mieux raconter son histoire que lui-même ?

La mythologie des gueules noires est née au XIXe s. avec la révolution industrielle. La Belgique fut à cette époque la deuxième puissance économique mondiale après l’Angleterre. La raison de cette richesse tient en un mot : charbon. Le premier or noir.
Ce charbonnage n’est pas n’importe quel charbonnage, son nom est étrange : le Bois du Cazier. Il a été rendu tristement célèbre à cause d’une tragédie en 1956. 262 victimes.

Aujourd’hui, c’est devenu un musée, un lieu de mémoire. 2022, ce sont trois anniversaires pour cette mine. Les dix ans du classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, les vingt ans du mémorial et les deux cents ans des débuts de la concession charbonnière.

Le Bois du Cazier est un personnage qui a traversé deux siècles. Si le point culminant est la tragédie d’août 56, cette mine a une histoire parallèle, celle de la révolution industrielle au milieu du XIXe s., des revendications sociales, des changements de société, de la culture européenne naissante, de l’immigration.

Symbole ultime de cette course économique, de la richesse des uns, de l’extrême pauvreté des autres, du développement de la nation belge. Et puis son déclin. L’album raconte la vie d’un charbonnage, son agrandissement, ses modernisations successives… Dangers à tous les étages, luttes et accidents, course à la productivité mais aussi camaraderie et héroïsme au quotidien.

L’histoire débute par une visite scolaire du mémorial. En d’autres temps, des enfants y ont travaillé.”

Sergio Salma et le Bois du Cazier n’en sont pas à leur première collaboration. En 2012, l’artiste publiait, chez Casterman, Marcinelle 1956, une BD retraçant la catastrophe du Bois du Cazier.

L’album BD de 56 pages (format 22 x 29 avec couverture cartonnée) est en vente à la boutique du Bois du Cazier au prix de 16,95€.